Panorama depuis le village de Chiconi
Samedi dernier, nous avons été invités à un mariage mahorais. Une aventure très sympa et intéressante autant que surprenante.
Il s'agissait du mariage du frère (que nous ne connaissions pas) de la secrétaire de ma femme (qu'elle connait depuis 15 j seulement).
Cela se déroulait, à Chiconi, à l'ouest de l'île, avec 80 / 90 invité(e)s mahorais(es) que nous ne connaissions pas (à 3 exceptions près) et qui, en plus de parler shimaoré, parlaient également
malgache.
Ce qui, de notre point de vue, ne ne changeait pas grand chose. Dans les deux cas, on ne comprenait rien !
D'après ce que j'en ai compris, ce n'était pas le mariage « officiel », qui se déroulera plus tard, mais une fête en vue du mariage. Un peu comme des fiançailles.
Il n'y avait donc pas de cérémonie ou de chose dans ce genre, juste un repas.
1ère surprise : les hommes et les femmes mangent séparément.
Me voilà donc assis entre le marié, que je ne connaissais pas 1/4 d'heure plus tôt, et le maire du village, parent du marié ; Seul blanc, avec mon fils de 6 ans, d'une petite tablée de 12
personnes (les hommes de la famille du marié en principe).
Repas presque intime donc, en shimaoré essentiellement et, pour moi, un peu en français. Ouf !
2e surprise : Assis à table, il n'y avait que des hommes. Mais, autour de la table, il y avait quelques jeunes femmes pour nous servir le repas, débarrasser la table, nous éventer, nous éponger
la figure quand on transpirait trop, chanter... bref, nous servir. Agréable... mais presque génant :) À part pour lever la fourchette, je n'ai pas lever le petit doigt.
Toujours d'après ce que j'ai compris, il s'agissait de sœurs (ou de famille proche) du marié qui, selon la tradition, font ça en échange d'une rémunération symbolique en fin de repas. Pas de
chance. Quand nous avons été séparés avec ma femme, c'est elle qui a gardé la monnaie.
Mariage mahorais ~ le repas des femmes
Côté femmes, autre son de cloche.
Elles étaient déjà plus nombreuses : 70 peut-être, et mangeaient à même le sol dans ce qui - d'habitude - doit être la hall du marché sur la place du village (ou quelque chose de ce genre).
70 mahoraises donc, en habit traditionnel coloré, à manger mais également à chanter, danser et rythmer, avec 2 petits morceaux de bois, le M'Biwi, la danse traditionnelle.
Je ne peux pas en dire plus, je n'étais pas là.
Après le repas, nous sommes allés saluer la mariée restée, jusque là, à l'écart, dans une maison du village. Même pendant le repas des femmes. Les frêres et sœurs du marié devaient, quant à eux,
payer - symboliquement - pour approcher de la mariée. Et nous sommes rentrés chez nous, chacun avec un panier-repas offert par la famille de la mariée, repus et contents.
Mariage mahorais ~ Vaisselle de fin de repas