En plongée, certains animaux s'aperçoivent de (plus ou moins) loin. Soit parce qu'ils sont gros, soit parce qu'ils sont parés de couleurs vives. D'autres, à l'inverse, ne se révèlent à nos yeux
qu'au dernier moment, presque quand on est nez à nez avec eux. On peux même ne pas les voir si l'on ne fait pas attention.
C'est le cas des très petits animaux. Mais aussi des plus gros passés maître dans l'art du camouflage ou, tout au moins, de celui de la dissimulation. Parmi ces derniers il y a la
raie, et plus particulièrement la raie pastenague.
Raie pastenague
Car les pastenagues, peu actives en journée, ont pour habitude de s'enfouir dans le sable pour se reposer. Elles ne laissent à « l'eau libre » que leurs yeux derrière lesquels se trouvent deux
évents nécessaires à la respiration de ce poisson cartilagineux quand les fentes branchiales de la face inférieure sont ensablées.
Raie pastenague
C'est ainsi que nous sommes tombés nez à nez avec cette raie (de quelle espèce précisément ? je ne sais pas !) de grande taille, au « disque » bien rond. Ceci dit on ne devait pas faire très
attention car elle n'était pas réellement enfouie. Elle est juste posée sur le fond et recouverte d'une mince couche de sable blanc. On voit par exemple assez bien la queue.
D'où l'intérêt en plongée, à défaut d'être toujours attentif à ce qui nous entoure, d'être au moins très vigilant à ce que l'on fait et à où l'on pose ses palmes. Car les pastenagues, en plus de bien savoir se faire discrètes, possèdent des aiguillons venimeux sur la queue. Dont elles n'hésitent pas à se servir en cas d'agression ou de provocation. Et dont elles se servent également comme arme de dissuasion, en levant la queue par exemple, quand elles veulent faire comprendre qu'elles sont importunées et qu'il est temps d'aller voir ailleurs.
Coup de chance avec celle-ci. Elle était très tranquille et tout à fait stoïque. Après la première surprise de presque lui tomber dessus par hasard, on a pu l'observer tranquillement, sans qu'elle fasse un seul mouvement. Peut-être se pensait-elle suffisamment camouflée ?