Après un dernier article sur Mayotte, il y a quelques jours, devait forcément arriver le premier article sur la Bretagne. Le voici ! La seule question en suspend
était de savoir si je reprendrais le fil de mon premier blog (consacré à la plongée en Bretagne) ou si je continuerais sur celui-ci, initialement consacré à l'île de Mayotte. Après réflexion,
j'ai décidé de continuer sur la lancée de celui-ci. Tâche ardue puisque - outre quelques aménagements - il va surtout me falloir être convaincant pour montrer que la plongée en Bretagne peut être
aussi belle que dans l'océan Indien. Si, si :)
Je vais donc, petit à petit, « déconstruire » mon premier blog et reprendre mes articles initiaux pour les compléter par de nouvelles photos, les développer, les approfondir, etc.
Ainsi donc, après quelques plongées en Bretagne durant l'été et l'automne, tant au Nord qu'au Sud, j'ai ramené une première série de photos. Dont certaines images de seiches, sujet de l'article
de ce soir. Pourquoi commencer par la seiche ? Parce que, comme j'ai déjà pu le dire auparavant, c'est un animal que je trouve fascinant. Pour plusieurs raisons, ses yeux en
forme de « w » en étant une des principales. Des yeux qui lui permettent d'avoir une très bonne vue, y compris dans l'obscurité, mais qui ne lui permettent toutefois pas de distinguer les
couleurs.
Une seiche en position défensive
L'encre de la seiche, également appelée sépia
C'est ce liquide noir qui a donné son nom à la couleur Sépia (parce qu'il rentrait dans sa composition) et non l'inverse. D'où le nom également de l'ordre auquel appartient la seiche : l'ordre
des Sepiida. Cette encre est, avec l'homochromie, la seule arme défensive de l'animal. Elle inhibe deux des sens d'un agresseur : la vue (il fait tout noir) et l'odorat (ça ne sent
plus rien). De cette façon, le mollusque peux prendre la fuite et se mettre en sécurité.
L'œil de seiche
L'homochromie
Il s'agit de la capacité, pour un individu, à prendre la couleur de l'environnement dans lequel il se trouve et, ainsi, se fondre avec lui. Même si ce n'est pas drôle pour l'animal - puisque
c'est un signe de stress - cela reste spectaculaire de voir comment, en un instant à peine, une seiche modifie les couleurs et les « dessins » de sa robe. À peine le temps d'un claquement de
doigts pour passer de tons clairs (très clairs) à des tons foncés (très foncés) et inversement, pour se parer de rayures, de tâches ou de points. Cette capacité est due à des cellules spéciales
appelées chromatophores que la seiche possède en grande quantité.
L'os de seiche
Tout d'abord, préciser qu'il s'agit non pas d'un squelette mais bien d'une coquille, d'une coquille interne. Celle-ci est remplie d'air et assure une fonction de flotteur. Elle permet à l'animal
de se stabiliser à toutes les profondeurs sans avoir à nager.
La flottabilité étant assuré par l'os, comment se déplace une seiche ?
Ça dépend :) Ça dépend si elle veut aller vite ou pas.
Pour aller vite, elle se propulse par réaction, en expulsant de l'eau préalablement aspirée par un orifice appelé l'entonnoir. À contrario, elle se déplace lentement par ondulation de la
membrane souple qui entoure son corps.
La seiche est un mollusque
Plus exactement, la seiche est un mollusque marin céphalopode décapode !
Mollusque = animal mou
Céphalopode = animal étrange (et fascinant) qui possède la particularité d'avoir ses pieds (podes) greffés sur sa tête (céphale). Autre céphalopode connu, la pieuvre. Les
céphalopodes sont les mollusques les plus évolués. Leurs pieds se sont transformés en tentacules munis de ventouses.
Décapode = dix pieds (maintenant des tentacules). Les pieuvres, qui possèdent huit tentacules, sont des octopodes. Les seiches (et les calmars par exemple) en possèdent dix. Ces
tentacules sont munis de ventouses pour maintenir les proies. Deux d'entre eux sont plus grands que les autres pour attraper les proies.
Une seiche
À 3, 4 ans d'intervalle, toujours le même plaisir renouvelé de rencontrer une seiche en plongée, de croiser cet animal toujours aussi fascinants. Grâce à son œil, à sa façon de se déplacer en
ondulant son espèce de collerette, à sa rapidité à se métamorphoser pour se fondre dans le décor, etc.