18 novembre 2009 3 18 /11 /novembre /2009 05:49

J'ai bien regardé Némo (le dessin-animé), plusieurs fois.
J'ai même lu attentivement un certain nombre de livres savants (c'est pour dire).

Et tous me disent que le poisson-clown vit en association permanente avec une anémone (l'espèce de l'anémone dépendant de l'espèce de poisson-clown), qu'il ne s'en éloigne jamais trop, etc.

Que nenni. Ou alors le spécimen de l'autre jour ne devait pas être au courant de cette « règle », à se balader ainsi en pleine eau, entre éponges et coraux et sans la moindre anémone à l'horizon !

 
Un poisson-clown sans son anémone
Un poisson-clown sans son anémone


Bizarre, bizarre, vous avez dit... ?

Histoire de mettre quand même à profit mes lectures spécialisées : l'association poisson-clown / anémone n'est pas une symbiose, dans laquelle chaque espèce retire un avantage. Ici, l'association profite exclusivement au poisson sans toutefois nuire à l'anémone. On parle d'une carpose.

Éh oui.

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16 novembre 2009 1 16 /11 /novembre /2009 15:41

Le Corythoichthys flavofasciatus, cette mini-aiguille de mer au nom imprononçable, cousine « dépliée » de l'hippocampe, a déjà été le sujet de l'un de mes articles : (Petite) Rencontre inattendue.

À l'époque, pour illustrer mes propos, je ne disposais que de deux piètres photos, au flou artistique savamment étudié.

Une rencontre récente, au cours d'une séance d'apnée sur le (petit) récif de la plage de Trévani, me permet aujourd'hui de présenter deux nouveau clichés de l'animal. Deux photos un peu plus réussies, qui permettent de s'en faire une idée plus... nette :)

 
Corythoichthys flavofasciatus, Syngnathidae

 
Corythoichthys flavofasciatus, Syngnathidae

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12 novembre 2009 4 12 /11 /novembre /2009 18:20

Le rémora ! Drôle de poisson que le rémora, dont la nageoire dorsale antérieure s'est, au fil du temps, transformée en ventouse.

 
Poisson rémora
Poisson rémora


Ainsi appareillé, le poisson se fixe - généralement - sur des plus gros poissons (genre raies et requins), sur des tortues ou encore des mammifères marins et autres cétacés.
Il se fait ainsi transporter à moindre frais (notamment énergétique), tout en se nourissant des restes laissés par ses hôtes.

Généralement...
Car, en pratique, il arrive que le rémora se méprenne sur son hôte (erreur de jeunesse ?), qu'il s'emmêle un peu les nageoires au point de prendre pour un « transporteur agréé » un simple plongeur.

 
Poisson rémora et plongeur
Poisson rémora... et plongeur


Résultat : nous partîmes plonger à 3 et nous rentrâmes à 4 !
Un (petit, heureusement) rémora s'étant (un peu trop) attaché à un des membres de la palanquée. Après nous avoir toutefois tous essayé. Car, en plus d'être collant, le rémora est exigeant.

 
Poisson rémora et plongeur

 
Poisson rémora et plongeur


N.B : en zoomant sur la première photo (cf. ci-dessous), on distingue très bien la ventouse du rémora... sur la partie supérieure du crâne.

 
La ventouse sur la haut de la tête du rémora
La ventouse sur la haut de la tête du rémora


Ainsi, quand le poisson est collé sur le haut d'une carapace de tortue par exemple, il a bien, et sans ambiguïté, la tête à l'envers. Comme ici :

 
Poisson rémora et tortue
Poisson rémora et tortue

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6 novembre 2009 5 06 /11 /novembre /2009 11:51

D'un poulpe qui coule des jours paisibles dans les eaux claires (pas très en fait, ce jour-là) et chaudes du lagon de Mayotte.

Ce poulpe donc, entendant du bruit à proximité de sa tanière et piqué par la curiosité, décide d'aller « j'ter un œil » aux alentours.

Il sort un œil.
Il sort deux yeux.

Mais là, affolé par tout ce monde de plongeurs grands, bruyants, lourdement équipés, il décide brusquement de faire demi-tour et de retourner dans le calme de son gîte.

 

Les yeux du poulpe


Moralité : une - belle - photo ratée d'un rendez-vous manqué !

Bon, c'est vrai, ce n'est pas que la faute poulpe. L'autofocus y est aussi un peu pour quelque chose.

Tant pis, une prochaine fois...

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3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 05:41

Samedi après-midi dernier, dans les (petites) profondeurs de la Passe en S du lagon de Mayotte. Une plongée tranquille, belle (comme souvent) mais sans grand chose d'exceptionnel, jusqu'à...

Jusqu'à ce qu'un peu avant la fin de l'immersion nous passions à proximité de ça :

 
Coquille de Porcelaine et corail acropore
Une étrange mise en scène


Le squelette d'une coquille de Porcelaine, posé sur une table de corail acropore, couché sur le côté.

Sur le coup, je trouve cela plus incongru que bizarre. Un « truc » n'était pas à sa place dans cette scène mais, après tout, pourquoi pas ?
Une facétie de la nature, une de plus, une de celle qui rend chaque plongée unique. Sauf que, quelques mètres plus loin, re-belote :

 
Coquille de Porcelaine et corail acropore
Coquille de Porcelaine et corail acropore


La même mise en scène : une coquille de Porcelaine toujours posée, couchée sur le côté, au bord d'une assiette de corail. Mêmes dimensions, même position...

Là, les choses sont devenues bizarres (plus qu'incongrues). Ça ne pouvait plus être du au hasard.
Que faisaient ces coquilles sur le corail ? Pourquoi étaient-elles posées ainsi ? Et, surtout, par qui ? Dans quel but ?

Autant de questions qui restent sans réponses pour le moment :)

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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 11:58

Ce n'est pas tous les jours que j'arrive à faire une photo de poisson satisfaisante.

Tout photogénique qu'il soit, un poisson est rarement coopératif. Exception faite des poissons dangereux et venimeux qui n'ont « même pas peur ». Normal, ils n'ont finalement pas grand chose à craindre. Pour les autres - tous les autres - c'est une autre paire de manches.

Néanmoins, de temps en temps, le miracle se produit. Comme dimanche dernier, avec ce couple de poissons-chirurgiens :

 
Un couple de poissons-chirurgiens
Un couple de poissons-chirurgiens


Un peu de culture pour compléter le cliché.

Les poissons-chirurgiens ont ceci de remarquable qu'ils possèdent un scalpel à la base de leur nageoire caudale (la tâche bleue et blanche que l'on aperçoit sur les deux poissons photographiés).
En fait de scalpel, il s'agit d'une épine rétractable, présente de chaque côté de la queue, dont la fonction est évidement défensive. C'est parce qu'elle évoque un scalpel (et qu'elle en a l'efficacité, enfin, il parait, je n'ai pas testé) qu'on appelle ces poissons chirurgiens.

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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 16:44

 
Chauves-souris roussettes pendues la tête en bas


Drôles de fruits en effet que ces chauves-souris roussettes pendues, en grappe, la tête en bas.
En grappe et en nombre, d'où un réveil (très) sonore de (trop) bon matin du côté de Dapani.

Réveil difficile pour tout le monde. Et gros besoin de s'étirer.

 
Une chauve-souris roussette qui s'étire les ailes
Le réveil de la chauve-souris


Mais bon, le temps était beau, la lumière magnifique. Ça aurait été finalement dommage de rater ça.
Il y avait du monde dans les arbres. Et pas que des chauves-souris...

 
Roussettes et makis sur une arbre
Roussettes et makis

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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 05:32

Enfin une vraie B.D sur Mayotte nous annonçait-on !
Après avoir pris le temps de lire ce livre attentivement et de le confronter à ma (toute jeune) perception de l'île au lagon, je dois avouer une certaine déception.

Je m'étais plongé dans la lecture avec envie. Je suis plutôt fan de B.D en N&B, aux traits épais, etc. Mais au final, le compte n'y est pas.

Pourquoi ? En fait, il y a surtout 3 choses qui me dérangent.

« Le Droit du Sol » ou le quotidien d'expatriés

Tout d'abord, il ne me semble pas que le livre parle vraiment de Mayotte. Du moins, il ne dévoile pas Mayotte dans le sens où il était annoncé comme un première vraie B.D sur l'île.

Le livre évoque, avant tout, le quotidien d'expatriés. Des expatriés dont les états d'âme, à la limite du verbeux parfois, constituent le vrai sujet du bouquin. Mayotte n'est pratiquement vue qu'à travers leur quotidien.

Même la situation tragique des candidat(e)s à l'immigration - notamment à cause de ce fameux « droit du sol » - n'est évoqué, principalement, qu'à travers ce prisme. Ce n'est pas vraiment le coeur du livre, contrairement à ce que peut laisser croire le titre. C'est un fil rouge qui donne unité et cohérence au déroulé de l'histoire, au vécu des différents personnages et, surtout, qui leur permet d'étaler, à longueur d'ouvrage, leurs pensées profondes.

Hormis les planches consacrées aux traversées des Kwassa-Kwassa (et qui sont un véritable bonne idée) au début de chaque chapitre, l'histoire semble pouvoir se transposer à peu près n'importe où. On n'est pas en prise direct avec Mayotte.

Un livre sur Mayotte... sans les mahorais

On n'est pas en prise direct avec Mayotte notamment, aussi, au cause de l'absence quasi-totale de protagonistes mahorais. Ils sont les grands absents de cette histoire.

D'un côté, il y a les blancs. Qui font vivre et évoluer Mayotte, jour après jour. Qui apportent progès et confort. De l'autre, les immigrants qui mettent leur vie en danger pour accéder à ce confort. Au milieu de tout ce beau monde... rien, personne !?!

Cela me dérange car, même si je crois à l'honnêteté et à la sincérité de l'auteur, on n'est pas bien loin d'une posture colonialiste dans laquelle le « colonisé » passe pour quantité négligeable. D'autant plus, que les rares fois où l'auteur évoque les mahorais, ce n'est pas en terme très élogieux.
Soit ce sont des délateurs qui livrent sans vergogne les clandestins à la PAF.
Soit ce sont des possédés qui se « lachent » au cours de cérémonies païennes et sacrificielles.
Soit ce sont des islamistes obtus.

Point de salut en dehors du corps médical

Enfin, plus anecdotique (quoique ?), l'auteur présente deux sortes d'expatriés.

Les médecins, infirmier(e)s et autres membres du corps médical. Ceux-ci sont des candidats certains à la béatification. Hauteur d'esprit, humanité débordante, sacrifice de soi... beaucoup de grandes et belles qualités, peu de défauts.

Pour les autres, fonctionnaires principalement, point trop de salut. Entre un instit toxico (et jamais à l'école) qui s'indigne beaucoup mais ne s'agite que pour récupérer sa femme, un gérant de boutique esseulé, à l'esprit étriqué, et donc forcément réac, un médecin libéral (contrairement aux autres), raciste et libidineux, sans parler des autres « colons » et des gendarmes, policiers et divers membres des forces de l'ordre décérébrés... l'auteur a tapé fort.

Ils faut des personnages typés dans un livre ou une B.D. Mais là, on touche quand même à la caricature pour un livre qui se veut (ou du moins qui était présenté) comme la première vraie B.D sur Mayotte.

Je précise, en disant cela, que je ne suis ni policier ou gendarme, ni instit, ni même fonctionnaire. Je ne défends aucun corps de métier. Je trouve juste que certains raccourcis ont été un peu rapides et surtout très très réducteurs. J'ai d'ailleurs trouvé une critique très élogieuse du livre sur le Net qui évoque : « le comportement colonial des Blancs, le cynisme grossier des expatriés ». Il y a forcément une part de vérité. Mais c'est tellement insultant pour une majorité d'expat. Enfin, j'espère...

Voilà qui conclut donc mes impressions - totalement subjectives et assumées :) - sur ce livre.
Pour que chacun de se faire son opinion, j'en rappelle les références : « Droit du sol » de Charles Masson aux éditions Casterman écriture

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10 octobre 2009 6 10 /10 /octobre /2009 15:40

Cela devait arriver !

Après les avoir rater en juillet pour cause d'arrivée tardive.
Après les avoir manquer en août pour cause de tourisme dans l'océan Indien.
Après les avoir louper en septembre pour... plein de bonnes raisons, cela devait néanmoins arriver : la contemplation des baleines qui profitent de l'hiver austral pour mettre bas dans les eaux douces du lagon de Mayotte.

C'est chose faite depuis le week-end dernier et une journée en mer qui nous a permis de contempler plusieurs baleines à bosse (ou Mégaptères) avant leur retour visiblement très proche pour l'antarctique.
Mais stop aux mots. Place aux images...

 

Baleine à bosse ou Mégaptère

 

Baleine à bosse ou Mégaptère

 


2 baleines à bosse

Une première rencontre qui - forcément - donne envie d'encore plus, qui ne donne envie que de recommencer. L'année prochaine maintenant.

Pour terminer cet article, une dernière photo de dauphins... parce qu'il n'y a pas que des baleines dans le lagon.

 

3 grands dauphins

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8 octobre 2009 4 08 /10 /octobre /2009 06:13

Les mers et les océans grouillent de vers et de limaces en tout genre.
L'océan Indien et le lagon de Mayotte ne font pas exception.

Il existe de nombreuses variétés de vers. Parmi celles-ci les planaires.
Ces derniers sont souvent confondus avec les limaces, les Nudibranches : mêmes couleurs éclatantes, taille similaire, etc.

Comment les différencier à coup sûr ?

 
Ver planaire
Ver planaire


Les planaires... sont tout plat !
D'une épaisseur microscopique, rien ne dépasse de leur corps absolument et désespérément plat. En Bretagne, certains aux couleurs moins éclatantes peuvent facilement, si on n'y prête pas attention, être pris pour un bout d'algue à la dérive. Cf. cet article sur un planaire breton.

 
Nudibranche
Nudibranche


Les Nudibranches sont plus charnus et surtout, de leur corps, dépassent (quand elles ne sont pas rangées) leurs branchies, par touffes plus ou moins nombreuses, plus ou moins fournies. Il s'agit, sur la photo ci-dessus, de la touffe jaune située sur l'arrière du corps.


D'autres articles et photos sur le sujet : un planaire acrobate (à Mayotte), un nudibranche flashy (à Rodrigues).

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