Les sites et blogs qui traitent de plongée sous-marine publient - comme j'essaye modestement de le faire aussi - des galeries de photos très belles, très colorées, très... plein de jolies choses.
Dès mon premier blog, après avoir cherché dans mes archives, je me suis très vite rendu compte que la catégorie la plus fournie de mes photos-pleines-de-quelque-chose était la catégorie des photos fichues, foutues, manquées, foirées. C'est ainsi qu'est née l'idée (reprise sur ce blog) d'une galerie de photos ratées, dans mon cas de photos de plongée bien entendu.
C'est vrai quoi, avec le numérique, la photo ratée, celle qu'on ne peut pas effacer parce que tirée sur du bon vieux papier argentique va vite devenir une denrée rare. Certainement une pièce de musée. Ma démarche consistait donc :
- à publier également ce à quoi vous auriez pu échapper ;)
- à rédiger comme un tutoriel des très nombreuses façons de rater une photo
- ainsi qu'à résister au « lissage numérique », en revendiquant, exerçant et assumant pleinement le droit à l'erreur.
Sur ce dernier point ma posture était, à l'époque, facilement tenable : je plongeais alors avec un appareil argentique (un MX5 II de Sea & Sea pour les connaisseurs). Aujourd'hui je suis équipé en numérique revendique mais continue à revendiquer tout autant le droit à l'erreur. C'est pourquoi je reprends aujourd'hui un best-of de mes premiers ratages : des images prises en 2006 - une éternité - avec mon premier appareil étanche argentique - un autre temps. Pour le souvenir :)
Une première façon de planter sa photo sous l'eau consiste à flasher un plongeur de face, en pleine figure ; Erreur brillament illustrée - c'est le cas de le dire - par l'image ci-dessus. Conséquence : un très beau reflet sur le verre du masque (d'où l'intérêt d'une lumière déportée comme j'ai déjà du le dire, et le redirai certainement). Pour cette première photo, je plaide néanmoins non coupable. Je suis le sujet de la photo, je ne l'ai donc pas prise. Ceci dit, elle est quand même suffisament ratée pour trouver sa place ici.
Problème de cadrage
Dans la suite du post, les photos publiées mettent en avant la difficulté que j'avais de cadrer dans le - très petit - viseur du MX5. Ajourd'hui les écrans arrières des numériques évitent de devoir coller l'oeil sur l'appareil pour composer l'image. Ce n'était pas le cas avec une visée argentique, la manip se révélant toutefois délicate avec un masque de plongée sur le nez. Résultat : de très nombreux problèmes de cadrage laissant apparaître des bouts d'anatomie plus ou moins flous, des doigts par-ci, une main par-là...
Et quand ce n'était pas une main, c'était un bout de phare qui traînait dans le cadre de l'image.
Bout de phare dans le cadre
Une fois les mains rangées, les phares éloignés, tout n'était pas réglé pour autant. Il n'est pas évident de rester immobile dans une eau en mouvement, pour le photographe comme pour le photographié (quel qu'il soit). J'ai donc souvent eu des mauvaises surprises au développement.
La tête d'un plongeur...
Jusqu'à me devoir chercher dans mes souvenirs ce que j'avais voulu photographier sur le moment. Comme sur cette dernière image où l'on n'aperçoit, du congre visé, que le bout de la queue (en bas, au centre).
... et la queue dun congre