10 mai 2020 7 10 /05 /mai /2020 15:02
Où est Charlie ?

Où est Charlie ? Ou « La Petite Rascasse Rouge dans les Gorgones ».

Comme tout poisson de la famille des Scorpaena, la petite rascasse rouge est un prédateur carnivore qui chasse à l'affût pour trouver sa pitance : petits poissons, crevettes et autres crustacés.

De la même façon, un photographe - sous-marin ou non - pratique également la chasse à l'affût. Son objectif : shooter tout sujet photogénique apte à nourrir son appétit pictural.

Cependant, certaines fois, le sujet - la proie - maîtrise parfaitement l'art du camouflage. C'était le cas de cette rascasse méditerranéenne, bien installée dans les branches d'une gorgone. Et là, on a beau chercher un meilleur angle de vue, cela peut se révéler peine perdue... comme ce jour de mars 2019.

Au final, une image sous-marine avec de belles couleurs, denses, mais sans sujet.

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15 juin 2014 7 15 /06 /juin /2014 15:19

Les sites et blogs qui traitent de plongée sous-marine publient - comme j'essaye modestement de le faire aussi - des galeries de photos très belles, très colorées, très... plein de jolies choses.

Autoportrait... lumineux ! Dès mon premier blog, après avoir cherché dans mes archives, je me suis très vite rendu compte que la catégorie la plus fournie de mes photos-pleines-de-quelque-chose était la catégorie des photos fichues, foutues, manquées, foirées. C'est ainsi qu'est née l'idée (reprise sur ce blog) d'une galerie de photos ratées, dans mon cas de photos de plongée bien entendu.

C'est vrai quoi, avec le numérique, la photo ratée, celle qu'on ne peut pas effacer parce que tirée sur du bon vieux papier argentique va vite devenir une denrée rare. Certainement une pièce de musée. Ma démarche consistait donc :

  1. à publier également ce à quoi vous auriez pu échapper ;)
  2. à rédiger comme un tutoriel des très nombreuses façons de rater une photo
  3. ainsi qu'à résister au « lissage numérique », en revendiquant, exerçant et assumant pleinement le droit à l'erreur.

Sur ce dernier point ma posture était, à l'époque, facilement tenable : je plongeais alors avec un appareil argentique (un MX5 II de Sea & Sea pour les connaisseurs). Aujourd'hui je suis équipé en numérique revendique mais continue à revendiquer tout autant le droit à l'erreur. C'est pourquoi je reprends aujourd'hui un best-of de mes premiers ratages : des images prises en 2006 - une éternité - avec mon premier appareil étanche argentique - un autre temps. Pour le souvenir :)

Une première façon de planter sa photo sous l'eau consiste à flasher un plongeur de face, en pleine figure ; Erreur brillament illustrée - c'est le cas de le dire - par l'image ci-dessus. Conséquence : un très beau reflet sur le verre du masque (d'où l'intérêt d'une lumière déportée comme j'ai déjà du le dire, et le redirai certainement). Pour cette première photo, je plaide néanmoins non coupable. Je suis le sujet de la photo, je ne l'ai donc pas prise. Ceci dit, elle est quand même suffisament ratée pour trouver sa place ici.

  Photo ratée - mauvais cadrage
Problème de cadrage

Dans la suite du post, les photos publiées mettent en avant la difficulté que j'avais de cadrer dans le - très petit - viseur du MX5. Ajourd'hui les écrans arrières des numériques évitent de devoir coller l'oeil sur l'appareil pour composer l'image. Ce n'était pas le cas avec une visée argentique, la manip se révélant toutefois délicate avec un masque de plongée sur le nez. Résultat : de très nombreux problèmes de cadrage laissant apparaître des bouts d'anatomie plus ou moins flous, des doigts par-ci, une main par-là...

  Un doigt qui dépasse

Et quand ce n'était pas une main, c'était un bout de phare qui traînait dans le cadre de l'image.

  Bout de phare dans le cadre
Bout de phare dans le cadre

  Bout de phare dans le cadre

Une fois les mains rangées, les phares éloignés, tout n'était pas réglé pour autant. Il n'est pas évident de rester immobile dans une eau en mouvement, pour le photographe comme pour le photographié (quel qu'il soit). J'ai donc souvent eu des mauvaises surprises au développement.

  La tête d'un plongeur
La tête d'un plongeur...

Jusqu'à me devoir chercher dans mes souvenirs ce que j'avais voulu photographier sur le moment. Comme sur cette dernière image où l'on n'aperçoit, du congre visé, que le bout de la queue (en bas, au centre).

  La queue d'un congre
... et la queue dun congre
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19 juillet 2013 5 19 /07 /juillet /2013 21:33

Au cours de mes deux dernières plongées j'ai pu prendre pas mal de photos. Par exemple celle des vers tubicoles bispires que j'ai publiée dans mon précédent article, mais également celle que je présente ce soir et qui a pour sujet une ponte de calamar.

J'avais déjà pu photographier de telles pontes - très caractéristiques avec leur amas de tubes blancs laiteux - à Mayotte. Une des images avait, à l'époque, illustré un article intitulé Carnet rose à N'Gouja. Cependant, les pontes observées dans le canal du Mozambique étaient de relative petite taille, celle que j'ai vue et photographiée en Bretagne, à l'abri dans les cales de l'épave du Laplace, était de dimension plus importante, que ce soit la taille des tubes ou celle de l'ensemble de l'amas.

  Une ponte de calamar
Une ponte de calamar

J'ai régulièrement vanté, dans mes articles, l'intérêt d'un (d'au moins un) flash déporté pour faire de la photo sous-marine. La série des quelques images prises de la ponte de calamar en fait une nouvelle démonstration.

  Photo ratée d'une ponte de calamar
Photo ratée d'une ponte de calamar

L'image ci-dessus aurait en effet très bien pu alimenter ma galerie de photos ratées. Mon flash externe s'est pourtant bien déclenché. Cependant, je ne l'avais suffisamment désaxé par rapport à l'objectif de l'appareil. Résultat : toutes les particules en suspension ont reflété la lumière émise.

Pour la seconde photo (la première de l'article), j'ai beaucoup plus déporté le flash, pour le mettre à quasiment 90° par rapport à l'objectif. Résultat incomparable : les particules ne sont plus éclairées de face, elles ne renvoient pas la lumière du flash directement vers l'appareil photo. Elles ont comme disparu.

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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 20:37

Une photo ne tient finalement pas à grand chose.

Que faut-il pour faire une photo ?
Un sujet que l'on trouve sympa. Exemple, un oursin violet aux piquants annelés de différentes nuances. Un cadrage intéressant malgré tous les efforts que peut faire le sujet pour « disparaître » dans son environnement. Un éclairage à peu près maîtrisé.

 
Oursin violet et petits poissons
Oursin violet et petits poissons


Et que faut-il pour rater une photo ?

La même chose que précédemment... + un élément pertubateur !
Ici ce !§#@$ de poisson qui déboule de derrière (le fourbe), sans prévenir, juste au moment de déclencher. Fait exprès, un poisson tout blanc qui reflète bien la lumière du flash, histoire de « cramer » l'image afin qu'elle soit vraiment, complètement et définitivement ratée.

 


Pas grave. C'est du numérique, je peux recommencer autant de fois que je veux. Non mais.

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6 novembre 2009 5 06 /11 /novembre /2009 11:51

D'un poulpe qui coule des jours paisibles dans les eaux claires (pas très en fait, ce jour-là) et chaudes du lagon de Mayotte.

Ce poulpe donc, entendant du bruit à proximité de sa tanière et piqué par la curiosité, décide d'aller « j'ter un œil » aux alentours.

Il sort un œil.
Il sort deux yeux.

Mais là, affolé par tout ce monde de plongeurs grands, bruyants, lourdement équipés, il décide brusquement de faire demi-tour et de retourner dans le calme de son gîte.

 

Les yeux du poulpe


Moralité : une - belle - photo ratée d'un rendez-vous manqué !

Bon, c'est vrai, ce n'est pas que la faute poulpe. L'autofocus y est aussi un peu pour quelque chose.

Tant pis, une prochaine fois...

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3 septembre 2009 4 03 /09 /septembre /2009 05:27

Une dernière photo de Maurice « côté mer ».
Une photo traitée à part des précédentes. Non pas qu'elle offre une vision originale et inédite des eaux mauriciennes (un poisson-clown et son anémone, ça s'est déjà vu), mais j'ai hésité longtemps avant de décider qu'elle avait un intérêt à être montrée.

 

Une anémone... et un poisson-clown


Sans surprise, le sujet initial de l'image devait être le poisson-clown.
Photogénique mais peu conciliant, celui-ci n'a cependant pas voulu garder la pose (parce qu'un poisson-clown, c'est quand même nerveux).
Résultat, foirage de la mise au point et un poisson perdu au second plan, hors profondeur de champ, derrière des tentacules d'une netteté impeccable.

À la première vision, je me suis dit : « photo ratée ».
Puis, un peu plus tard, en y revenant, j'ai considéré qu'elle ne l'était peut-être pas tant que ça... ratée.
Et finalement, je trouve la photo plutôt sympa. Suffisamment pour être montrée en tout cas. Ratée ou réussie, chacun peut ainsi se faire son idée.

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24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 14:08

C'est la question que je me pose depuis hier !

Cela fait maintenant 5 mois que je suis arrivé sur l'Hippocampe. En 5 mois de plongée dans le lagon, je n'ai vu - pour l'instant - des poissons-feuilles qu'à deux occasions.

La première fois, je faisais de l'encadrement N2. J'étais donc descendu sans appareil photo.
La deuxième fois, ce fût hier, dans la passe en S, sur le site du Vivier.

J'avais l'appareil, le flash. Les conditions n'étaient pas parfaites mais suffisantes néanmoins. Bref, tout concourrait à la production d'une belle image.
Et pourtant...

 
Un poisson-feuille... flou
Un poisson-feuille... flou


Et pourtant, la photo est floue !
Ce qui relève de l'exploit quand on connait les (non-)talents de nageur du poisson-feuille.

Celui-ci est en effet plus connu pour « buller », immobile sur le fond, et se balancer au gré des courants. Comme une feuille le ferait au gré des vents. D'où son nom d'ailleurs, en partie du à ce comportement et en partie du à l'aspect étrange que lui donne sa nageoire dorsale.

J'aimerai me consoler en me disant que le flouté ne saute peut-être pas au yeux avec une image réduite à ces dimensions. Mais il n'en est rien. Et de toute façon, l'image d'origine ne laisse absolument aucun doute : la photo est belle et bien floue !

L'animal était là, posé sur une patate de corail, immobile après quelques mouvements de défiance à l'approche de l'appareil. Et la photo est quand même floue !

Je ne peux même pas dire que c'est la faute à l'auto-focus qui aurait mal visé. Rien n'est net sur la photo. En plus, si je l'avais vu choisir un autre sujet pour sa mise au point, j'aurais recommencé. Mais j'étais sûr de mon coup. Enfin, je le croyais.

Un léger mouvement du poignet est toujours possible au moment du déclenchement. Mais dans ce cas, l'éclair du flash, en plus d'éclairer la scène, aurait du figer celle-ci.

Là rien. Une photo floue d'une scène figée. L'incroyable exploit d'animer, de redonner vie et mouvement à une (quasi-)nature morte.
Ça aurait peut-être été un beau sujet de réflexion aux Beaux-Arts. En tout cas moi, depuis hier, je me demande comment j'ai fait ça : rater cette photo ?

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13 mars 2009 5 13 /03 /mars /2009 08:07

Dans mon précédent blog, je revendiquais déjà le droit à l'erreur.
Le droit, un peu écorné par la technologie numérique, de faire de belles photos... mais également de moins belles, qui ne doivent pas forcément être immédiatement effacées pour autant.

Cette revendication s'était concrétisée par une galerie de photos ratées.

Je persiste donc et je signe. Je récidive en créant ma 2e galerie de photos ratées.
Une galerie dans laquelle sera présentée une sélection (quand même, les places seront chères) de mes plus beaux échecs, au gré de mes différents plantages et de mes nombreux loupés.

Ce soir, en inauguration de l'évènement, une première photo sur le thème : « où qu'il est le poisson (le poisson-ange pour être exact) ? »
 


Un poisson-ange ?


Si, si, il est bien là, à peu près au centre de la photo... sauf qu'il a opéré un virage à 90° au moment où j'ai déclenché.
Et l'inconvénient, avec les poissons plats comme le poisson-ange, c'est que, pris sous un mauvais angle, ils deviennent nettement moins photogéniques. On ne les distingue quasiment plus du fait de leur excès de platitude.
 


Éh oui, un poisson-ange

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