13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 17:30

Toute menacée et protégée qu'elle soit, la tortue marine est une proie facile à braconner, pas vraiment dangereuse et qui fournit une grande quantité de viande gratuitement (contrairement au zébu par exemple).

 
Squelette d'une tortue marine
Squelette d'une tortue marine


Dans ces conditions, l'écologie et la protection de la nature sont des voies difficiles (vaines ?) face à des réalités quotidiennes difficiles.

Les villages, comme Itsamia à Mohéli (mais il y a le même phénomène à Mayotte, à Madagascar et partout où il y a des tortues), qui ont pourtant fait ce choix n'en ont que plus de mérite.
Mais attention, d'après leurs dires, ils commencent à les perdre, ce courage, cette obstination et cette volonté qui les animaient il y a une dizaine d'années.

C'est dommage. Je trouve que les initiatives éco-touristiques développées à Mohéli - notamment - méritent d'être beaucoup plus connues, reconnues et soutenues.

Mais tant que ça n'empêche ni la Terre de tourner, ni le monde d'avancer...

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5 juin 2009 5 05 /06 /juin /2009 05:48

Que nous dit-on sur la mangrove ?

La mangrove est une forêt d'arbres, les palétuviers, qui pousse le long des régions littorales tropicales.
Son importance écologique est vitale puisqu'elle sert de zone tampon entre la terre et la mer, entre les eaux salées de l'océan et les eaux douces qui descendent des terres.

La mangrove a pour fonction, notamment, de filtrer et nettoyer les eaux douces, parfois boueuses et chargées, avant qu'elles n'atteignent la mer qu'elle permet ainsi de garder propre.

 
La mangrove polluée de Mayotte
La mangrove polluée de Mayotte


C'est particulièrement vrai à Mayotte, où ce rôle de nettoyeur naturel a été tristement détourné à grande échelle.

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28 avril 2009 2 28 /04 /avril /2009 18:10

Une brève tirée du Canard Enchainé n°4615, du 8 avril dernier, sous le titre : « Le lagon a mauvaise mine ».

Qu'apprend-on dans cet article ?
Le lagon de Nouvelle Calédonie, inscrit pour partie au patrimoine mondial de l'Unesco, est rempli de mines ! Des centaines de mines, oubliées de la 2de Guerre Mondiale.

Un souvenir de l'armée américaine quand elle se servait de la Nouvelle Calédonie comme base arrière pendant la guerre du Pacifique. Une ceinture de protection, coulée, quand l'armée est partie, mais pas nécessairement neutralisée.

Coulée, précisons-le, à des profondeurs très largement accessibles à des plongeurs loisirs (sinon c'est beaucoup moins drôle).

Un état de fait qui n'inquiétait pas grand monde jusqu'à un rapport inquiétant, début 2008, de B. Sciboz, spécialiste des recherches sous-marines, dans lequel il explique avoir trouver des explosifs dans des passes officiellement déminées.

Réponse laconique à ce rapport : « la situation que vous évoquez n'est naturellement pas inconnue des services de l'État qui œuvrent [...] pour, sinon supprimer le danger, circonscrire la menace... »

Commentaire d'un plongeur-démineur : « Si une mine de ce type explose [...] une réaction en chaîne est possible. Pour éviter tout risque, il faudrait un déminage industriel, ou alors interdire une partie du lagon à la navigation » (mon commentaire : on peut toujours rêver).

Commentaire laconique du Canard : comme pas grand chose ne bouge « il suffit d'inscrire les mines comme patrimoine de l'humanité... »

C'est toujours bon à savoir !

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14 mars 2009 6 14 /03 /mars /2009 20:47

Une petite brève, une nouvelle fois péchée dans Mayotte Hebo (n° 417 du vendredi 27 fév. 2009) sous le titre « Déménagement de coraux en Nouvelle-Calédonie » : suite aux nombreuses pressions, les usines qui exploitent le Nickel en Nouvelle-Calédonie ont accepté de financer le déplacements des coraux pour qu'ils ne soient plus menacés par les rejets des usines en mer.

Vu comme ça, l'idée semble séduisante, presque irréelle. On se dit que tout est possible, que la technologie est belle quand elle permet de faire ce genre de chose, que - bientôt - les coraux n'auront plus à souffir des activités humaines, que les barrières de corail vont être plus belles que jamais, que...
Que rien du tout (ou pas grand chose en tout cas). Car :

1°/ Ce financement n'est que, finalement, l'achat d'un droit de pollution pour les firmes concernées. Elles peuvent ainsi continuer à rejeter leurs déchets en mer et se servir de l'océan comme poubelle.

2°/ Ce déplacement n'est pas toujours une réussite. Sur l'un des deux sites d'accueil, le corail a beaucoup souffert. Il a beaucoup été détruit par les poissons et autres organismes autochtones qui ne voyaient, dans ce corail transplanté, qu'un intrus sur leur territoire.

3°/ Il n'est jamais question du problème initial, celui de la pollution. S'extasier sur la possibilité de déplacer du corail ne règle en rien ce problème. Il permet juste de le contourner, et surtout d'en parler moins.

Une telle démarche ne peut donc être qu'une fausse bonne réponse, très ponctuelle et très localisée, et surtout pas la solution miracle à un problème plus global.

Moralité : c'est pas si simple de s'acheter une conscience !
 

Mur de corail
Mur de corail dans le lagon de Mayotte

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22 février 2009 7 22 /02 /février /2009 17:07

Il y a quelques temps, j'ai écrit, sur mon premier blog breton, un post ~ Requiem pour les requins ~ en réaction à un article de Céline Lison paru dans un numéro du National Geographic à propos du finning.
Je continue aujourd'hui, toujours en réaction à un article, mais un article du dernier numéro de Mayotte Hebdo : la Commission européenne a présenté son premier plan d'action en faveur des requins !

Rappel : chaque année, on dénombre, d'un côté, quelques dizaines d'attaques de requins visant des hommes ; De l'autre, plusieurs centaines de milliers de tonnes de requins pêchés à travers le monde, tués ou simplement mutilés par la découpe de leurs ailerons (afin d'alimenter le marché asiatique).
On appelle cette pratique barbare le finning. Barbare car une fois découpé, l'animal est rejeté vivant dans l'eau où, ne pouvant plus nager, il meurt en s'étouffant.
Les requins sont donc littéralement exterminés et de nombreuses espèces sont menacées d'extinction.

Début février, l'Union européenne, « responsable de 56% des importations mondiales de chair de requin et 32% des exportations » (source Mayotte Hebdo, n° 415 du 13 fév. 2009), a donc proposé son plan d'action.
Celui-ci vise à contrôler et réglementer la pêche aux requins pour les bateaux européens.

Un premier pas à saluer donc. En espérant que ce plan ne reste pas un vœu pieux, que sa mise en œuvre devienne effective rapidement et qu'il soit suivi par d'autres.

Dans ce même numéro de Mayotte Hebdo, il y a un article à propos de l'association Surfrider qui organise sa 14e opération internationale « Initiatives Océanes » de nettoyage des plages, du 19 au 22 mars.
Je ne sais pas encore si l'opération est relayée sur l'Hippocampe (il y en aurait bien besoin) mais l'article indique deux sites pour se renseigner : www.initiativesoceanes.org et www.surfrider.fr.
Un chiffre éloquant rappelé par l'ONG : chaque kilomètre d'océan contiendrait 120 000 morceaux de plastique ; celui-ci mettant 400 ans à se dégrader en milieu marin.


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