Ça faisait longtemps, trop sans doute. Voici donc le retour du « marronnier » (en terme journalistique, le sujet récurrent et présisible) de ce blog : les nudibranches ! Ils sont présents
partout, tout autour du globe, il y en a donc également en mer Rouge. Tout comme la raie pastenague à points bleus, il était inconcevable que nous n'en observions pas durant notre croisière. Nous n'avons pas été
déçus.
Pour ma part, j'espérais fortement pouvoir contempler les dandinements d'une danseuse espagnole. Ça n'a pas été le cas mais ma (petite) frustration a largement été compensée par
l'observation d'une ponte de ce nudibranche, un spectacle tout aussi beau.
Ponte de danseuse espagnole
Première constatation : une ponte de limace de mer présente un aspect finalement tout aussi surprenant que celui du mollusque qui la pond. En fait, comme bon nombre de gastéropodes marins, les nudibranches pondent une quantité impressionnante (plusieurs millions je crois) d'œufs qui sont emmaillotés dans un long ruban de gélatine déposé en spirale. La forme de celui-ci et sa couleur sont caractéristiques de l'espèce, toutes les pontes ne sont donc pas rouge-orangé comme celle immortalisée sur la photo.
Contrairement à leurs parents, petits et pas toujours faciles à trouver, il est plus aisé de tomber sur une ponte de nudibranche. Tout d'abord parce que l'ensemble est plus grand que l'animal qui le pond. Dans certains cas c'est même très surprenant de voir la différence entre les dimensions du ruban et celles de la limace. Il est également plus simple de voir une ponte car elles sont, en général, simplement posées à l'endroit où l'animal se nourrit, à l'image de la tritonia de gorgone dont j'ai précédemment parlé. Les œufs sont ensuite laissé en l'état, à la vue de tous, sans garde, à la merci du premier plongeur mais également et surtout du moindre prédateur pour qui ils constituent un met tout à fait convenable. Mais cela ne semble pas nuire à la survie des espèces puisque cela n'a pas empêché les limaces de survivre jusqu'à aujourd'hui.
Pour clore cet article, un lien vers une page qui présente d'autres photos de pontes de danseuses espagnoles.