22 juillet 2012 7 22 /07 /juillet /2012 10:25

Une récente photo est, aujourd'hui, l'occasion de rependre (et compléter) un article de mon précédent blog. Un article sur la blennie cabot, la plus grande et la plus courante des blennies, très présente en Bretagne et dans le golfe du Morbihan.

 

La photo la voici :

  Blennie cabot
Une blennie cabot

Le mot « blennie » est un terme usuel, passé dans la language commun. Il conviendrait cependant plutôt de parler des « blénnidés », une grande famille qui regroupe plusieurs centaines d'espèces, dont notre blennie cabot ou des poissons comme le tripterygion par exemple.

Les blénnidés sont des petits poissons osseux benthiques ; C'est à dire qu'ils vivent sur les fonds rocheux (à l'inverse des poissons pélagiques qui vivent en pleine eau). L'Ifremer indique sur son site que : « Certaines espèces sont capables de supporter une émersion temporaire, voire de se déplacer hors de l’eau ». Rien que ça ! De plus, souvent elles n'ont pas d'écailles et sont, à la place, recouvertes d'un mucus gluant. C'est ce qui leur a valu leur élégant surnom de « baveuses ».

  Blennie cabot
Une blennie posée sur le substrat

En plongée, on peut aisément confondre les blennidés avec les gobies. Ceux-ci vivent également sur les fonds rocheux, ils se ressemblent beaucoup... mais n'ont - en fait - pas grand choses à voir. On peut essayer de différencier les blennies des gobies notamment par leur nageoire dorsale. Généralement les premières possèdent une nageoire dorsale et anale longue et continue, alors que les seconds possèdent une nageaoire dorsale fractionnée. Bon, dit comme ça c'est facile, sous l'eau, c'est une autre histoire.

Pour ce qui concerne spécifiquement notre blennie cabot, il s'agit de la plus commune et de la plus grande espèce qui fréquente les côtes bretonnes et atlantiques. C'est donc celle que l'on rencontre le plus fréquemment. Notamment parce qu'il s'agit aussi d'un poisson plutôt curieux qui, à condition d'être mesuré dans ses mouvements, n'hésite pas à s'approcher, voire à mordiller le bout des doigts du plongeur qui s'est aventuré un peu trop près de son territoire.

  Blennie cabot

Hormis ses grosses lèvres penchées vers le bas qui lui donne l'air joyeuse (comme beaucoup d'autres poissons ceci dit), cette espèce, de couleur marron, a un aspect plutôt sympatique. Les mâles possèdent deux « sourcils » verticaux au-dessus des yeux, ce sont des tentacules branchus. La blennie cabot possède également deux longues « moustaches » rigides sous le menton. On les voit très bien sur la première photo de l'article, la plus récente.

En conclusion, voici donc un poisson plutôt facile à rencontrer et à observer en Bretagne. Peut-être un peu moins facile à photographier. La blennie cabot n'est pas forcément très patiente. Et elle préfère malgré tout se méfier quand elle voit de trop près un gros appareil photo. Il faut donc y aller tout doucement pour ne pas qu'elle file se mettre à l'abri derrière une anfractuosité.

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11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 21:55

J'ai ramené de ma croisière-plongée en Égypte du début de l'année une première photo d'une ponte de Nudibranche. L'image a fait l'objet d'un article : Ponte de Nudibranche. L'espèce concernée devait alors être une danseuse espagnole, la ponte était de couleur rouge-orangée, mais on voyait déjà alors très bien l'aspect que cela présente : un long ruban de gélatine spiralé.

En plongeant dernièrement dans le Golfe du Morbihan, j'ai également déjà dit avoir vu beaucoup de limaces, notamment des grandes planaires rayées. Il était donc inévitable d'apercevoir rapidement des pontes. C'est chose faite depuis ma dernière sortie. La preuve en image !

Ponte de nudibranche
Ponte de Nudibranche dans le Golfe du Morbihan

Certe, le ruban est ici blanc et non rouge, mais il s'agit bien d'une ponte de Nudibranche. On distingue nettement les nombreux petits œufs contenus dans la gélatine.

Je disais aussi, dans mon précédent article sur le sujet, qu'il était souvent plus simple de voir une ponte qu'une limace. L'animal pond en effet là où il se nourrit et laisse sa future progéniture en l'état, à la vue de tous, plongeurs et prédateurs. La preuve en image encore une fois, avec cette seconde photo où l'on voit le rublanc d'un blanc éclatant, posé sur une algue foncée. Un contraste fort qui permet d'apercevoir facilement les œufs.

Ponte de nudibranche
Ponte posée sur une algue
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17 juin 2012 7 17 /06 /juin /2012 10:50

Dernière image ramenée de ma plongée dans le Golfe du Mobihan. Après la grande planaire au milieu des clavelines, après l'holothurie Lèche-doigts, un tritonia des gorgones.

Tritonia, ponte et gorgone
Un tritonia, des pontes et une gorgone

Le site sur lequel nous avons plongé dispose en effet d'une grande colonie de gorgones. Qui dit gorgone, dit Tritonia, son nudibranche prédateur. J'étais quasiment sûr de trouver le mollusque lors de cette sortie. Me voilà donc parti à la recherche d'abord des pontes, les filaments enroulés autour des branches du corail et plus faciles à trouver, puis, dans un second temps, de la limace. Ça n'a pas été long.

Tritonia des gorgonesJ'ai déjà écrit, il y a quelques mois, un article sur le même sujet : Tritonia des gorgones. Je renvoie donc à ce premier texte. Et si, malgré ces explications, certains n'arrivent toujours pas à voir le nudibranche, la réponse est dévoilée dans la vignette ci-contre.

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6 juin 2012 3 06 /06 /juin /2012 22:40

Suite de l'énumération des « choses » observées récemment (et difficilement à cause de la visibilité capricieuse) dans le Golfe du Morbihan. Après la grande planaire et les clavelines, un animal un peu moins « sexy », mais omniprésent en Bretagne (notamment). L'holothurie Lèche-doigts, également connu sous le pseudo peu envié et peu enviable de cornichon de mer. J'en avais déjà parlé dans mon précédent blog. Je reprends, ici, une partie de ce que j'avais pu écrire à l'époque ainsi que deux vieilles photos. 

Holothurie Lèche-doigts
Holothurie Lèche-doigts

Le lèche-doigts est un échinoderme. En cela, c'est donc un cousin des oursins et des étoiles de mer. C'est plus précisément une holothurie, la classe certainement la plus ingrate des échinoderme dans laquelle on trouve, en plus des cornichons, les concombres de mer. Tout un programme ! J'aurai l'occasion de revenir sur les concombres dans de prochains articles, aujourd'hui restons sur les lèche-doigts.

Jusqu'à ma dernière plongée, le corps de cet animal était un mystère pour moi. Il vit en général caché dans une anfractuosité. Ne sont souvent apparents que ses tentacules buccaux ramifiés arborescents, c'est-à-dire ses doigts. Mais ça, c'était avant, avant de faire cette image :

Corps du lèche-doigts et tentacules
Le corps du lèche-doigts duquel sortent les tentacules

On voit très bien, sur celle-ci, le corps de l'animal duquel sortent les tentacules buccaux et à qui il doit son nom de cornichon. Cependant, l'autre nom de lèche-doigt ne doit rien au hasard non plus. En effet, l'holothurie utilise ses tentacules pour se nourrir. Les particules en suspension dans l'eau viennent se coller aux branches ramifiées. Après quoi, un à un, lentement (c'est pour ça qu'il faut prendre le temps d'observer en plongée), le lèche-doigts ramène ses tentacules vers sa bouche pour les « lécher » et se saisir de la nourriture ainsi pêchée. C'est ce que j'ai pu immortaliser sur cette dernière photographie. On arrive à distinguer, au centre de l'image, un doigt replié vers la bouche.

Une holothurie se lèche un doigt
Une holothurie qui se lèche un doigt

Le cornichon peut également replier tout son panache dans son corps. Pour s'en rendre compte, on peut - toujours avec modération et précaution - le toucher. On voit alors les tentacules se rétracter lentement, disparaître complètement et le cornichon se fermer sur lui-même laissant la place... à un grand vide.

Ressource utile :

. la fiche consacrée aux lèche-doigts du toujours excellent site DORIS : doris.ffessm.fr

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12 mai 2012 6 12 /05 /mai /2012 14:52

Avant-dernier article consacré à ma croisière-plongée en mer Rouge.

En une petite dizaine de publications, j'ai déjà évoqué les plongeurs, les comatules et les gorgonocéphales, les raies (pastenagues à points bleus en l'occurence), les vers et nudibranches ainsi que quelques poissons dont le poisson-globe masqué endémique de mer Rouge et les poissons-clowns.

Ce soir, d'autres poissons tropicaux de mer Rouge sous la forme d'une galerie de cinq photographies. Cinq images et peu de textes à lire. Cinq animaux croisés, de jour ou de nuit, au hasard des plongées de ce mois de février dernier.

Poisson Napoléon
Napoleon
 
Pterois radiata
Pterois radiata
 
Rascasse Pterois miles
Rascasse
 
Rouget-barbet jaune
Rouget-barbet jaune
 
Naso à éperons oranges
Naso à éperons oranges
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1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 13:39

Le diaporama de mes plongées en mer Rouge touche à sa fin. Peut-être encore un article après celui-ci, deux maximum. En attendant voici, aujourd'hui, une photo improbable et inédite d'une crevette nettoyeuse ; Crevette observée entre les tentacules d'une anémone pendant les prises de vue des poissons clown évoqués dans le précédent post.

Crevette nettoyeuse
Crevette nettoyeuse entre les tentacules d'une anémone

 

Photo inédite car c'est la première fois que j'observais cette espèce de crustacé en plongée. J'avais déjà, notamment à Mayotte, vu et photographié des crevettes nettoyeuses barbier. Mais cette petite espèce transparente, c'était bien la première fois, en tout cas dans une telle posture, c'est-à-dire en train d'évoluer ainsi, tranquillement.

Improbable également, d'abord parce que je faillis passer à côté sans les apercevoir (merci à mes compagnons de palanquée). Puis parce que la très petite taille de l'animal m'a fait craindre de ne pouvoir arriver à le photographier avec mon matériel. Mais non, le résultat est finalement plutôt satisfaisant.

Une petite crevette nettoyeuse

Voilà pour le contexte de la prise de vue. En ce qui concerne la crevette elle-même, je vais être moins prolixe : je n'arrive pas à déterminer de quelle espèce il s'agit précisément. Pas encore en tout cas :) Les seules choses d'à peu près sûres sont qu'il s'agit d'une crevette nettoyeuse, au corps transparent avec quelques marques blanches sur le corps et rouges sur les pattes. À priori, cette espèce vivrait en association avec des anémones. Pour le reste...

Je penche pour un crustacé Urocaridella antonbruunii avec sa longue paire de pattes-mâchoires, ses yeux pédonculés, sa taille de 2 à 3 cm. À confirmer !

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28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 11:14

C'était inévitable ! Il est impossible de plonger en eau tropicale - à fortiori en mer Rouge - sans voir (et photographier) des poissons clown. Il était donc impossible que je n'en parle pas une nouvelle fois après ma croisière en mer Rouge.

Après deux articles consacrés à tout autre chose, je reprends la publication des quelques photos encore inédites qu'il me reste de ce voyage. Aujourd'hui avec deux images de poissons clown et d'anémones.

Poisson-clown dans son anémone
Poisson-clown à queue jaune dans son anémone

 

Poissons-clown et anémones

Je ne vais pas épiloguer plus que cela sur ces poissons tropicaux. Ils sont régulièrement l'objet d'un article sur ce blog. Je renvoie donc à mes précédents écrits. Notamment : Un grand classique des récifs coralliens, Deux poissons-clown et une anémone ou Poisson-clown vs poisson-clown.

Poissons-clowns et anémones
Poissons-clown et anémone

 

Je vais toutefois reprendre ce que j'avais pu écrire à leur sujet dans mon précédent blog, suite à mes premières plongées en mer Rouge, et illustrer ces propos avec mes vieilles images de l'époque... pour comparaison;)

Poisson clown
Poisson-clown à queue jaune

 

Les poissons-clowns appartiennent à la famille des Pomacentridae. Il s'agit d'une famille qui comprend de nombreuses espèces très présentes sur les récifs coralliens, à l'images des poissons demoiselle ou, pour ce qui nous intéresse aujourd'hui, des poissons-clown. Les Pomacentridae sont des petits poissons (quelques centimètres), de couleurs souvent vives, territoriaux, qui restent à proximité du corail qui leur sert de domicile. De ce fait, il est plutôt facile de les repérer, de les approcher, de les observer... et de les photographier (bien qu'ils bougent quand même pas mal :)

Plus spécifiquement, le poisson-clown est célèbre par son association avec les anémones. Capable de générer l'anti-poisson adéquat, il est insensible à leur piqûre et peut s'en servir comme protection, comme bouclier à l'encontre des prédateurs non immunisés. Les poissons-clown déposent donc toujours leurs œufs à proximité d'une anémone. Par contre, contrairement à la relation entre les coraux et les zooxanthelles qui est complètement symbiotique, les anémones ne semblent retirer aucun avantage à leur association avec les poissons-clown. Du coup, on ne parle pas de symbiose mais plutôt de carpose : d'une relation dont une des espèces profite sans que cela nuise à la seconde.

Poisson-clown, anémone, corail
Poisson-clown, anémone et corail
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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 21:37

Le poisson-globe masqué n'est ni le seul poisson endémique de la mer Rouge, ni le seul à être masqué. Le poisson-papillon demi-masqué est aussi un de ceux-là... même s'il n'est qu'à moitié masqué, contrairement au précédent poisson-globe.

Entièrement jaune (excepté quelques fines bandes verticales brunes), la seule autre touche de couleur apparente sur l'animal est la tâche bleue qui entoure chaque oeil (et de laquelle découle son nom).

Poisson-papillon demi-masqué
Un groupe de poissons-papillons demi-masqués

 

Un grand poisson-papillon

Le poisson papillon demi-masqué - aussi appelé poisson-papillon citron ou Chaetodon semilarvatus - est une des plus grandes espèces de Chaetodon. L'animal vit par petit groupe autour des récifs de corail car il se nourrit principalement de polypes coralliens. C'est pour cette raison qu'on le trouve facilement en plongée. Il nage là où le corail pousse facilement et rapidement, à faible profondeur, à moins de 20 mètres.

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8 avril 2012 7 08 /04 /avril /2012 10:19

Après les raies, les plongeurs, les échinodermes et les nudibranches, débute, avec cet article consacré au poisson-globe masqué, une série de textes et d'images sur les poissons rencontrés lors de ma récente croisière. Aujourd'hui à l'honneur, l'Arothron diadematus qui, en plus de sa robe caractéristique de vengeur masqué, a la particularité d'être endémique de la mer Rouge.

Poisson globe masqué
Le sommeil du poisson globe masqué

 

Le poisson-globe masqué en quelques mots

Ce poisson d'une trentaine de centimètres, de la famille des tétraodontidés, ne se distingue pas particulièrement par les teintes vives que peuvent arborer d'autres poissons tropicaux. L'animal est plutôt monochrome, tout en nuance de gris-brun. Ce qui fait son originalité, c'est cette bande sombre qu'il a en travers des yeux, tel un masque de Zorro. La même teinte foncée vient relever sa bouche et la base des nageoires.

Il est facile d'observer ce tédrodon lorsque l'on plonge en Égypte. Le poisson vit près des fonds sableux des récifs coralliens, à relativement faible profondeur, entre 5 et 20 mètres. Par contre, c'est une toute autre histoire que de le photographier. À moins de profiter, comme pour l'image ci-dessus, d'une plongée de nuit. L'animal se repose alors dans une anfractuosité du récif. Le moment idéal pour le « coincer ».

Pour mémoire, les poissons-globes se nomment ainsi car ils se gonflent d'eau face à une menace éventuelle. Ils deviennent alors gros et rond, comme un ballon. Enfin, le poisson secrète une toxine mortelle : la tétrodotoxine. Seuls quelques cuisiniers japonais experts travaillent le Fugu (nom asiatique du poisson globe) dont la chair est recherchée... au risques et périls des gastronomes.

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31 mars 2012 6 31 /03 /mars /2012 22:12

Pour clore le sujet des limaces rencontrées lors de ma croisière en mer Rouge, et pour faire suite à la précédente photo d'une ponte de nudibranche, voici trois nouvelles images : deux limaces et un ver.

Deux nudibranches de mer Rouge
 
Nudibranche bleu et blanc
Nudibranche bleu et blanc

 

Nudibranche jaune et noir
Nudibranche jaune et noir
Ver planaire

La troisième photo est donc celle d'un ver, d'une planaire pour être précis. J'avais déjà pu en photographier un spécimen à Mayotte, dans une position quelque peu acrobatique : le ver acrobate. Aujourd'hui il s'agit d'un autre genre d'acrobaties. J'ai pu immortaliser l'ondulation du ver lorsqu'il se déplace en pleine eau.

Ver planaire en pleine eau
Ver planaire en pleine eau

De nombreux animaux marins donnent l'impression de voler lorsqu'ils nagent. Il en va ainsi des grandes raies (aigles, mantas, etc.) Il en va également ainsi des petits vers et nudibranches qui nagent par ondulation de leur manteau. Dans un autre style que les raies, le spectacle n'en est pas moins gracieux, au point qu'il a donné son nom à la danseuse espagnole.

Je vous laisse apprécier. Pour ceux qui souhaitent approfondir, d'autres photos sur le site de DORIS : http://doris.ffessm.fr/

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