15 mars 2011
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J'ai déjà évoqué ici l'étoile de mer Acanthaster, le fait qu'elle se nourrit exclusivement de polypes coralliens et le
danger que représente, pour un récif, une concentration trop importante d'individus.
Une Acanthaster en pleine dégustation
J'ai aussi parlé du fait qu'un des rares prédateurs de cette échoniderme est un mollusque : le Triton-congue ou Trompette de Neptune. Mais je n'en avais encore
jamais vu... jusqu'à il n'y pas très longtemps.
Sans trop de surprise, puisque les proies attirent les prédateurs, nous avons donc croisé un Triton lors d'une plongée récente.
Triton-congue ou Trompette de Neptune
Et quand on dit que le Triton est un « très gros » gastéropode marin, ce n'est pas une légende. C'en est même assez impressionnant. Il était difficile de rendre compte, sur la photo, des
dimensions de l'animal - puisqu'il était isolé, sans rien autour qui pouvait servir de repère - mais j'aurais quasiment pu rentrer tout le bras dans le coquillage s'il n'avait déjà été plein. Et
je ne suis pas Marseillais :)
Voici donc à quoi ressemble l'esthétique prédateur du prédateur (qui ne se nourrit d'ailleurs pas que d'Acanthaster mais d'échinodermes de façon générale).
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Faune sous-marine
7 mars 2011
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20:23
Une autre rencontre nocturne (il va y en avoir quelques unes dans les prochains articles), et inédite (puisque c'est le but de ces plongées de nuit).
Aujourd'hui avec un poisson-perroquet chevalin.
Poisson-perroquet chevalin
Des poissons-perroquets (famille des Scaridae), on en trouve facilement, de jour comme de nuit, sur le récif de Mayotte, à se remplir la panse des algues qu'ils extraient du corail.
Mais souvent, ce sont les « classiques », ceux dont la couleur dominante est le bleu-vert, relevée éventuellement de jaune, de rose-orange ou de violet. Et avec des dents massives et
proéminentes. Un peu comme celui-ci.
Ici, rien de tout ça. Ce perroquet chevalin, que je n'avais encore jamais vu (est-ce qu'il est vraiment plus facile à observer la nuit ? Est-ce que je n'avais encore jamais fait suffisamment
attention ?) se distingue par :
. des lèvres qui couvrent entièrement le « bec » et les dents. Ce qui lui fait comme un museau allongé de couleur rosâtre ;
. Une livrée marron-brun parsemée de grosses tâches blanches.
Une autre particularité (mais je ne sais pas si c'est lié à l'espèce ou à la situation) : l'individu photographié n'était pas protégé par la bulle de mucus dans laquelle dorment - en général -
les poissons-perroquets afin de ne pas propager leur odeur.
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Faune sous-marine
6 mars 2011
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Grande question ! Qu'y a-t-il donc dans un coquillage ? Car, quand on les ramasse, sur les plage, il sont vides. Mais avant cela ?
Avant cela, un coquillage est une « maison », celle d'un mollusque gastéropode, exactement comme une coquille est la maison d'un escargot terrestre.
D'ailleurs, quand on peut les voir qui se déplacent (comme ici lors d'une récente plongée de nuit), on constate qu'il ne s'agit pas que d'une analogie. Les coquillage sont bien les escargots
des mers. Ils en ont tous les attributs (coquille, antenne, etc.) en plus d'appartenir à la même famille des mollusques gastéropodes.
Un escargot de mer
C'est pour cela que je fais, en ce moment, régulièrement des plongées de nuit. Pour voir le lagon de Mayotte différemment, avec un œil neuf, pour voir - et photographier - d'autres choses, celles
qu'on ne voit pas le jour. Comme cet escargot. Mais aussi, par exemple, comme cet oursin crayon chez qui, comme chez tous les oursins de ce genre, les piquants arrondis sont
inoffensifs et n'ont gardé que leur fonction « mécanique » d'éloignement des prédateurs.
Oursin crayon
Décidément, le lagon nous réserve encore de nombreux trésors à découvrir.
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Faune sous-marine
3 mars 2011
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21:15
De part l'effet d'entonnoir que produit le canal du Mozambique, l'île de Mayotte - au milieu de ce canal - connaît des marées plus marquées que d'autres îles de l'océan Indien. Le marnage (la
différence entre marée haute et marée basse) peut y être de 4 m.
Ce n'est pas tous les jours, mais quand ce phénomène de très grande marée se produit, il ne reste que quelques centimètres d'eau sur la barrière récifale.
La barrière récifale à découvert... ou presque
Les coraux ont alors la tête hors de l'eau et les animaux en tout genre se réfugient dans les quelques flaques qui restent en attendant que l'eau revienne. Un moment de grand stress pour le récif
et ses habitants, mais également un moment propice - particulièrement pour ceux qui ne plongent pas - à la découverte de la vie de ce milieu riche et particulier.
Une randonnée - encadrée par des biologistes - d'environ 90 minutes de laquelle j'ai ramené ces quelques images.
Une murène tâchetée
Un poulpe... qui fait tout son possible pour garder la tête dans l'eau
Une étoile de mer coussin
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Faune sous-marine
16 février 2011
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J'ai déjà vu des raies pastenagues, de différentes espèces.
J'ai déjà croisé (et nager avec) des raies manta.
Dans d'autres eaux et sur d'autres sites, j'ai rencontré d'autres raies, comme les raies torpilles.
Il en manquait quand même au moins une à cette énumération : la raie Aigle ou Aigle de mer.
C'est chose faite depuis ce week-end. De la même façon que les précédentes plongées avaient été favorables à la rencontre et à l'observation du poulpe, les sorties de ce week-end ont été
favorable à la rencontre de raies Aigles. Deux en l'occurence, une par plongée. Mais c'est déjà largement satisfaisant.
Raie Aigle
La raie Aigle, qui comme toutes les raies (et les requins) est un poisson cartilagineux, est facilement identifiable par :
. ses nageaoires pectorales triangulaires très développées,
. son rostre (unique chez les raies ?),
. sa queue (parfois très) très longue et fine,
. les tâches blanches qui parsèment sa face supérieure.
Aigle de mer
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Faune sous-marine
15 février 2011
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15:46
Comme cela arrive régulièrement de temps en temps, voici une petite série de photos (récentes) qui - malgré les qualités que je leur accorde - n'ont pas trouvé place dans mes derniers
billets.
Toutes ont été prises dans les eaux du lagon de Mayotte, de jour et de nuit. Dans l'ordre : un poisson-feuille jaune, une rascasse barbue, un Bernard-l'Hermite, un poisson-clown (avec son
anémone) et trois platax.
Poisson-feuille jaune
Poisson-scorpion
Bernard l'Hermite
Poisson-clown
Trois platax
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Faune sous-marine
7 février 2011
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Un poisson porc-épic à épines courtes pour être exact. Déniché à l'ombre d'une « assiette » d'acropores alors qu'il essayait - malgré sa taille conséquente - de passer inaperçu
parmi les anfractuosités de la barrière de corail du lagon.
Ce n'est pas le premier billet que j'écris sur ce poisson, ou
sur un poisson porc-épic d'une autre espèce. Mais
c'est de loin le meilleur portrait que j'ai pu en réaliser lors d'une plongée. Je ne sais pas si celui-ci était moins farouche que les autres ou s'il a cru s'être fait piégé dans sa cachette de
corail ? En tout cas il ne bougeait pas et n'a pas cherché à fuir pendant la (petite) séance de prise de vues.
Poisson Porc-épic à épines courtes
Ce poisson tropical, de la famille des Diodons, est reconnaissable à son corps massif jaune à rayures marrons, à ses yeux globuleux et à sa bouche robuste.
Cousin direct des poissons-globes, les poissons porcs-épics se gonflent également d'eau. La différence, c'est que certaines de leurs écailles se sont modifiées pour devenir des épines,
courtes pour l'espèce qui nous intéresse aujourd'hui. Ainsi, lorsqu'il se gonfle, le poisson-globe ressemble à un ballon, le poisson-porc-épic à un oursin.
Autre ressemblance, leurs dents soudées qui forment un bec robuste. D'autant plus impressionnant que celui-ci est rarement complètement fermé, et qu'il forme - toujours dans le cas présent - une
ouverture rectangulaire béante. Ce bec leur permet de se nourrir d'échinodermes, de crustacés et de mollusques.
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Faune sous-marine
1 février 2011
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La série est assez rare (en ce qui me concerne en tout cas) pour faire l'objet d'un billet de nouveau consacré au poulpe, un des habitués du récifs corallien, mais pas toujours
évident à trouver et à voir.
Dernièrement donc, coup sur coup, j'ai fait deux plongées qui m'ont permis d'observer d'assez près, assez bien et assez longtemps un de ces mollusques gastéropodes. Observations
desquelles j'ai - bien entendu - ramené quelques clichés. Dont les deux qui suivent.
Un poulpe... blanc
Ce que j'apprécie dans ce premier cliché, c'est qu'il illustre bien le pouvoir de mimétisme, d'homochromie, de ces octopodes, rois de l'illusion et du camouflage. On devine l'animal qui vient de
brusquement modifier sa coloration pour se fondre avec le substrat sur lequel il se trouve et ainsi passer inaperçu. Mais trop tard !
Cette faculté à changer de couleur (appelée « mimèse ») est due à des chromatophores, des cellules cutanées spécialisées. On peut les comparer aux pixels d'un écran. C'est en les
dilatant et en les contractant - en fonction de son environnement et / ou de son humeur - que le poulpe parvient à maîtriser sa coloration.
Gros plan !
Ce que j'apprécie dans cette seconde photo, c'est le cadrage en gros plan. Un cadrage (un peu chanceux car le poulpe est plutôt véloce) qui met en valeur deux spécificités de l'animal :
. Un siphon. C'est avec cet organe que le poulpe peut se propusler rapidement en pleine eau, en refoulant brusquement l'eau de mer de son manteau (sa « tête ») ;
. La pupille horizontale, caractéristique des yeux de ces mollusques.
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Faune sous-marine
24 janvier 2011
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Il faut croire que c'est dans l'air du temps.
Il y a à peine un mois, je faisais un billet sur l'Acanthaster planci plus communément appelée « étoile de mer épineuse ». J'avais pu en voir beaucoup dans le Nord de l'île et je concluais par cette pensée pleine d'espoir : «
pour l'instant, ces prédateurs ont l'air de rester sur cette petite zone géographique du nord. À suivre... »
Et bien, la suite ne s'est pas faite attendre. Lu dans la presse, le 14 janvier :
« Un arrêté a ainsi été pris par le préfet de Mayotte pour le ramassage de l'étoile de mer Acanthaster [...] au niveau de la passe en S. [...] Aussi le Parc naturel marin a-t-il coordonné en
urgence [...] l'organisation d’une opération de collecte [...] »
Source : Malango Actualité
http://www.malango-mayotte.fr/actu/mayotte__un_destructeur_de_coraux_dans_les_eaux_mahoraises-7160.htm
Une dernière précision pour clore cette série de deux billets. La présence de l'Acanthaster est évidemment naturelle dans un récif corallien. Un prédateur va là où il trouve à se nourrir. Il est
admis qu'elle devient réellement dévastatrice quand sa concentration dépasse le nombre de 15 individus par hectare. Le raisons de ces périodes d'explosion démographique ne sont pas bien connus.
Ils peuvent être le résultat de phénomènes naturels... ou pas. Dans tous les cas une intervention humaine est nécessaire.
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Faune sous-marine
20 janvier 2011
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15:33
Je l'ai déjà dit. C'est un peu le marronnier de ce blog, le sujet récurrent, celui qui revient régulièrement à la une : les tortues marines.
D'un autre coté, difficile de faire autrement. D'une part parce que ces tortues sont un des atouts majeurs du lagon de Mayotte : elles sont à peu près partout, tout le temps, visibles en plongée
bouteille ou en apnée, en pleine eau, posées sur le fond ou nageant sur la barrière de corail. D'autre part, il est difficile d'en être blasé tellement les rencontres sont, à chaque fois des
moments beaux... tout simplement.
Voici donc trois photographies d'une récente rencontre avec deux de ces reptiles amphibiens. Inévitablement accompagnés de poissons rémora (de taille, ma foi, respectable :) ).
Ouf ! Collision évitée de justesse
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Faune sous-marine